“En France, on hurle quand est prononcé le mot apartheid. Pourtant, en Israël, c’est l’ancien patron du Mossad, Tamir Pardo, qui prononce ce mot d’apartheid, et personne ne l’accuse d’être antisémite.” telerama.fr/debats-reporta… via @telerama “Longtemps correspondant à Jérusalem pour France 2, Charles Endelin @Charles1045 raconte comment le gouvernement Netanyahou et ses prédecesseurs ont encouragé la montée du Hamas pour tordre le coup à la création d’un État palestinien. Entretien.” Propos recueillis par Vincent Rémy Charles Enderlin vient de publier Israël, l’agonie d’une démocratie, ultime petit livre d’intervention sur le péril que fait courir au pays le nouveau gouvernement messianique et raciste de Benyamin Netanyahou. Parallèlement, Enderlin n’a cessé d’alerter sur la complaisance de cette droite nationaliste israélienne envers le Hamas dont l’émergence réduisait à néant « la question palestinienne ». À Gaza, celle-ci a ressurgi dans un paroxysme de violence… Comment qualifier ce qui s’est passé ce week-end autour de Gaza ? “Je ne comprends pas que certains commentateurs aient pu dans les premières heures comparer ce massacre à la guerre israélo-arabe de 1973, qui avait certes pris Israël par surprise et constitué une grande menace pour l’État. Mais en 1973, aucun civil israélien n’avait été touché, aucune localité israélienne n’avait été bombardée. L’armée se battait, le gouvernement était à la manœuvre. Là, pendant quarante-huit heures, le pouvoir a été absent. Personne n’est apparu à la télévision. Pour la première fois depuis la création d’Israël en 1948, de petites localités israéliennes, vingt-deux en tout, ont été occupées à partir de 7 heures du matin, leurs habitants massacrés, et les premiers militaires intervenus pour essayer de sauver des survivants sont arrivés autour de 17 heures. C’est un événement d’une portée sans aucune mesure avec toutes les guerres qu’Israël a connues. Le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah. Mille deux cents cadavres sont entreposés, des milliers de gens n e savent pas où sont leurs proches. Deux kibboutz ont été rayés de la carte. Incontestablement, l’événement le plus traumatique de l’histoire d’Israël.Gaza semblait pourtant « calme » depuis deux ans ? Il ne faut jamais oublier l’Histoire ! À la fin de la guerre israélo-arabe de 1948, la bande de Gaza, où se sont réfugiés 170 000 villageois palestiniens, est occupée par l’Égypte, qui administre le territoire jusqu’à la victoire, en 1967, des Israéliens, qui occupent Gaza. À cette époque, les communistes du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) sont majoritaires à Gaza. Dans les cafés, on peut boire de la bière, il y a même un cinéma. L’ennemi, pour les Israéliens, c’est cette gauche palestinienne qui peut commettre des attentats ; c’est ceux-là qu’il lui faut combattre. Le gouverneur israélien reçoit alors un cheik tétraplégique et malvoyant, Ahmed Yassine, qui veut faire du social. Pendant vingt ans, les Israéliens vont soutenir l’islam radical à Gaza, représenté par l’« union islamique », alors qu’il s’agit de la branche la plus extrémiste des Frères musulmans.” (…) “Galvanisés par leurs ministres d’extrême droite, les colons échappent désormais à tout contrôle. L’armée a donc envoyé de nombreuses unités, dégarnissant les abords de Gaza. Mais voilà, Gaza était faussement calme et le Hamas n’était pas le gentil mouvement religieux avec lequel Israël a fait affaire pendant des décennies.” (…) “Je constate une véritable omerta en France sur l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite israélienne religieuse, messianique, raciste et homophobe.” (…) “Contre un régime raciste, discriminatoire, injuste, qui entraîne le peuple israélien dans le désastre, la lutte doit être radicale. Enfin, il faut bien le dire, toute personne qui a soutenu la politique de colonisation de Netanyahou soutenait de fait le renforcement du Hamas.”
@karimbitar @Telerama Le mot apartheid importe dans le conflit un imaginaire racial sud-africain qui lui est étranger, et fait oublier l'égalité des droits reconnus de principe aux arabes israéliens. Discrimination, oppression en Cisjordanie, c'est bien assez clair.
@karimbitar @Telerama Pardo refers to the Israeli settlers living in Palestinian Territories (west bank)since they are under different authorities but same territory. He did not refer to the state of Israel itself where citizens have equal rights and almost equal duties (before disputed reform)